Corps à coeurs


Hôtel de nuit, lettres au néon. L'orage est passé , rinçant la terre et les feuillages. Si l'air était plus doux, j'irais me coucher dans l'herbe, j'irais te désirer sous l'arbre, te renverser sous mes paupières, étourdie et émue de t'imaginer dans l'ombre, les mains posées sur mes épaules et sur ma gorge déployée. Mais il fait froid ce soir, et tremblent  mes lèvres scellées par le désir de t'embrasser.


Photo - Christian Coigny -

Sam 16 mai 2009 4 commentaires
Vous parlez de l'absence mieux que personne. Vous la comblez amoureusement. Ce billet est un plaisir.
Stéphane - le 16/05/2009 à 20h44
Moi c'est le menton qui tremble quand je pleure. C'est pas joli.Lol! Il a raison Stéphane, je viens d'aller lire ta catégorie absence, c'est super beau!
Emma - le 16/05/2009 à 21h54
Merci Emma.
Juliette
Se mettre à penser à toutes ces choses qu'on voudrait lui dire et rester coincé dans ce lit aux barreaux froids qui emprisonnent...
Nico - le 18/05/2009 à 14h47

Tant de choses à dire !

Juliette
Un regard se renverse, les yeux fermés. Les mots se couchent et nous allongent, dos à terre, face à un ciel de branches et de feuilles...
Ile - le 07/06/2009 à 22h09
... respirer lentement, murmurer sous la ramure.
Juliette