Désir flou et pourtant si prégnant de partir sur les traces de ton enfance.
Par l'outil et le plâtre tu recrées routes et ravins. Patiemment, tu passes de l'autre côté du temps, vers ce passé qui résonne en toi, vers ton berceau originel.
C'était le temps ou la vie glissait comme le sable chaud et caressant qui s'écoulait de ta main lentement ouverte.
Le temps des douces fins d'automne, des fruits gorgés, des saveurs épicées, des genoux écorchés et des ruelles en pente conduisant à la mer.
C'était le temps des clairs de lunes tristes ou tu rêvais de baisers parfumés pour ne plus pleurer, pour oublier la petite épine dans le cœur qu'était ce sentiment de grandir juste à côté des
autres.
De ta ville perchée, tu cherchais la grande Ourse dans des ciels étoilés. Âme divisée, esprit vagabond, tu voulais t'envoler de l'autre côté.
Partance, souffle nouveau. De chemins en chemins de tout tu te souviens, et te voilà sculpteur d'enfance, reconstruisant ce temps, le temps d'avant le tremblement.
Merci de me faire partager ce voyage.
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