A lire

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Je me demande pourquoi l’amour est souvent synonyme de joie alors que c’est aussi tout autre chose. Un ravage, un baume, une obsession, une admiration reçue ou donnée, ou une perte à nouveau. C’est souvent la reconnaissance non pas de ce que vous êtes mais de ce que vous pourriez être. Il soigne et guérit. Il est au delà de la pitié et au dessus des lois. Il peut ressembler à la vérité absolue.

 

Florida Scott Maxwell

 

Jeudi 8 novembre 4 08 /11 /Nov 22:01
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Nice, le 10 germinal

 

Je n'ai pas passé un jour sans t'aimer ; je n'ai pas passé une nuit sans te serrer dans mes bras ; je n'ai pas pris une tasse de thé sans maudire la gloire et l'ambition qui me tiennent éloigné de l'âme de ma vie. Au milieu des affaires, à la tête des troupes, en parcourant les camps, mon adorable Joséphine est seule dans mon coeur, occupe mon esprit, absorbe ma pensée. Si je m'éloigne de toi avec la vitesse du torrent du Rhône, c'est pour te revoir plus vite. josephine24Si, au milieu de la nuit, je me lève pour travailler, c'est que cela peut avancer de quelques jours l'arrivée de ma douce amie, et cependant, dans ta lettre du 23 au 26 ventôse, tu me traites de vous.
Vous toi-même ! Ah ! mauvaise, comment as-tu pu écrire cette lettre ! Qu'elle est froide ! Et puis, du 23 au 26, restent quatre jours ; qu'as-tu fait, puisque tu n'as pas écrit à ton mari ?... Ah ! mon amie, ce vous et ces quatre jours me font regretter mon antique indifférence. Malheur à qui en serait la cause ! Puisse-t-il, pour peine et pour supplice, éprouver ce que la conviction et l'évidence (qui servit ton ami) me feraient éprouver ! L'Enfer n'a pas de supplice ! Ni les Furies, de serpents ! Vous ! Vous ! Ah ! que sera-ce dans quinze jours ?...
Mon âme est triste ; mon coeur est esclave, et mon imagination m'effraie... Tu m'aimes moins ; tu seras consolée. Un jour, tu ne m'aimeras plus ; dis-le-moi ; je saurai au moins mériter le malheur... Adieu, femme, tourment, bonheur, espérance et âme de ma vie, que j'aime, que je crains, qui m'inspire des sentiments tendres qui m'appellent à la Nature, et des mouvements impétueux aussi volcaniques que le tonnerre. Je ne te demande ni amour éternel, ni fidélité, mais seulement... vérité, franchise sans bornes. Le jour où tu dirais «je t'aime moins» sera le dernier de ma vie. Si mon coeur était assez vil pour aimer sans retour, je le hacherais avec les dents.
Joséphine, Joséphine ! Souviens-toi de ce que je t'ai dit quelquefois : la Nature m'a fait l'âme forte et décidée. Elle t'a bâtie de dentelle et de gaze. As-tu cessé de m'aimer ? Pardon, âme de ma vie, mon âme est tendue sur de vastes combinaisons. Mon coeur, entièrement occupé par toi, a des craintes qui me rendent malheureux... Je suis ennuyé de ne pas t'appeler par ton nom. J'attends que tu me l'écrives. Adieu ! Ah ! si tu m'aimes moins, tu ne m'auras jamais aimé. Je serais alors bien à plaindre.

P.-S. - La guerre, cette année, n'est plus reconnaissable. J'ai fait donner de la viande, du pain, des fourrages ; ma cavalerie armée marchera bientôt. Mes soldats me marquent une confiance qui ne s'exprime pas ; toi seule me chagrine ; toi seule, le plaisir et le tourment de ma vie. Un baiser à tes enfants dont tu ne parles pas ! Pardi ! cela allongerait tes lettres de moitié. Les visiteurs, à dix heures du matin, n'auraient pas le plaisir de te voir. Femme !!!

Lundi 23 avril 1 23 /04 /Avr 10:25
- Publié dans : A lire
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griffes

             

         Jodorowsky/MoebiusJean giraud

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Dimanche 11 mars 7 11 /03 /Mars 21:59
- Publié dans : A lire - Communauté : Arts érotiques
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Nathalie-Roze-6.jpgIl meurt lentement

celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à porter une nouvelle couleur
Ou qui ne parle jamais à un inconnu

Il meurt lentement celui qui fait de la télévision son guide

Il meurt lentement
celui qui évite la passion
celui qui préfère le noir au blanc, les points sur les “i” à un tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés.

Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement celui qui passe ses jours
à se plaindre de sa mauvaise fortune ou de la pluie incessante.

Il évite la mort celui qui se rappelle qu’être vivant requiert un effort bien plus important que le simple fait de respirer.

 

Pablo Neruda

Photo-Nathalie Roze -

Jeudi 17 novembre 4 17 /11 /Nov 20:46
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roy stuart

 roy stuart roy 33

 

 

 

 

 

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 roy stuart 2 

"Ses cheveux, appesantis par la chaleur, croulaient lourdement sur sa nuque dorée,

Et elle était belle ainsi, déchevelée, négligée, languissante à tenter Satan et à venger Eve!"

Jules Amédée Barbey d'Aurevilly 

 

Jeudi 18 novembre 4 18 /11 /Nov 17:56
- Publié dans : A lire - Communauté : Arts érotiques
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gourmandise 2"Sa prose, c’était du nectar, c’était de l’ambroisie, une hymne à la langue, j’en avais chaque fois les tripes tordues."

 

"Déguster est un acte de plaisir, écrire ce plaisir est un fait artistique mais la seule vraie œuvre d’art, en définitive, c’est le festin de l’autre."

 

"La tomate crue, dévorée dans le jardin sitôt récoltée, c’est la corne d’abondance des sensations simples, une cascade qui essaime dans la bouche et en réunit tous les plaisirs. La résistance de la peau tendue, juste un peu, juste assez, le fondant des tissus, cette liqueur pépineuse qui s’écoule au coin des lèvres et qu’on essuie sans crainte d’en tacher ses doigts, cette petite boule charnue qui déverse en nous des torrents de nature : voilà la tomate, voilà l’aventure."

 

 C’est le plus grand critique culinaire du monde, le Pape de la gastronomie, le Messie des agapes somptueuses. Demain, il va mourir. Il le sait et il n’en a cure : aux portes de la mort, il est en quête d’une saveur qui lui trotte dans le coeur, une saveur d’enfance ou d’adolescence, un mets originel et merveilleux dont il pressent qu’il vaut bien plus que tous ses festins de gourmet accompli."

Alors il se souvient. Silencieusement, parfois frénétiquement, il vogue au gré des méandres de sa mémoire gustative, il plonge dans les cocottes de son enfance, il en arpente les plages et les potagers, entre campagne et parfums, odeurs et saveurs, fragrances, fumets, gibiers, viandes, poissons et premiers alcools… Il se souvient – et il ne trouve pas. Pas encore.

 

Muriel Barbery - Une Gourmandise

Lundi 27 septembre 1 27 /09 /Sep 14:46
- Publié dans : A lire - Communauté : Histoire érotique
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YALOM-Marilyn-Sein-72dpi« Quoi de plus immuable que le sein féminin ? N’a-t-il pas toujours eu pour fonction de contenter l’homme et le bébé ? L’histoire qu’en trace Marilyn Yalom, de la préhistoire à nos jours, est infiniment plus complexe et subtile. Partant de la question : “À qui appartiennent les seins ?” elle donne à voir, selon les époques et les pays, de multiples “propriétaires” qui décident de leur fonction, de leur statut et même de leur forme.

Du sein divin du Moyen âge au sein érotique d’Agnès Sorel, du sein domestique du XVIIe siècle au sein politique de Marianne torse nu, du sein commercialisé par l’industrie du corset et du soutien-gorge au sein rongé par le cancer ou torturé par le piercing du XXe siècle, Marilyn Yalom montre que le pauvre sein de la femme a appartenu successivement à l’enfant, à l’homme, à la famille, au politique, au psychanalyste, aux commerçants, au pornographe, au médecin, au chirurgien esthétique, avant que les féministes n’en reprennent le contrôle à la fin du siècle dernier.

[…] En vérité, quelle femme aujourd’hui peut se jouer tout à la fois de la mode, de la séduction et de sa santé ?

En fait, “la poitrine a été et continuera d’être un marqueur des valeurs de la société.” Histoire à suivre, donc, pour mieux comprendre le monde dans lequel on vit… » –

 Élisabeth Badinter

 

« La traversée majestueuse de Marilyn Yalom à travers l’histoire est successivement lumineuse, amusante et provoque la rage. » – The New York Times Book Review

 

 

« L'universitaire féministe Marilyn Yalom retrace une histoire culturelle de la poitrine féminine : des déesses de la fertilité préhistoriques aux pin-up des années 1950 en passant par les Vierges à l'enfant de la Renaissance. Passionnant ! » – Livres Hebdo

 

« Marie et Ève, maternité rassurante et sensualité dangereuse... le sein a tour à tour symbolisé toutes les facettes de la féminité. Universitaire et féministe atypique, Marilyn Yalom propose aujourd'hui, dans un livre, une véritable histoire culturelle de l'attribut qui concentre tous les fantasmes. » – Numéro

 

 

Lundi 28 juin 1 28 /06 /Juin 10:08
- Publié dans : A lire - Communauté : l' érotisme soft amateur
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Un jour nous avons acheté cette revue à un bouquiniste parisien. 
Nous en avions lu quelques lignes au bord de la Seine.


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Je le feuillette aujourd'hui avec le plaisir de ce moment partagé.


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Ces femmes sont divines , les textes délicieux.




J'imagine l'effet renversant que ces créatures ont pu provoquer auprès des hommes dans les années 50.



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Samedi 29 décembre 6 29 /12 /Déc 13:54
- Publié dans : A lire - Communauté : Il était une fois... de sexe
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undefined  « …/…C’est la première fois que je rencontre quelqu’un qui cherche les gens et qui voit au-delà…./…Nous ne voyons jamais au-delà de nos certitudes et, plus grave encore, nous avons renoncé à la rencontre, nous ne faisons que nous rencontrer nous même sans nous reconnaître dans ces miroirs permanents.../…Moi je supplie le sort de m’accorder la chance de voir au-delà de moi-même et de rencontrer quelqu’un. »
…/…Oui l’univers conspire à la vacuité, les âmes perdues pleurent la beauté, l’insignifiance nous encercle. Alors, buvons une tasse de thé. Le silence se fait, on entend le vent qui souffle dehors, les feuilles  d’automne bruissent et s’envolent, le chat dort dans une chaude lumière.Et dans chaque gorgée, se sublime le temps »
Muriel Barbery 


 
Moi je remercie le sort de m’avoir accordé la chance de  rencontrer un homme qui patiemment m’a fait regarder au-delà de moi-même…
Tu es ma tasse de thé .Tu as « cette vertu extraordinaire d’introduire dans l’absurdité de nos vies une brèche d’harmonie sereine ». 
Je te frôle
Mercredi 19 décembre 3 19 /12 /Déc 22:30
- Publié dans : A lire - Communauté : Les Archanges de Sade
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