Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à porter une nouvelle couleur
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement celui qui fait de la télévision son guide
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
celui qui préfère le noir au blanc, les points sur les “i” à un tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés.
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement celui qui passe ses jours
à se plaindre de sa mauvaise fortune ou de la pluie incessante.
Il évite la mort celui qui se rappelle qu’être vivant requiert un effort bien plus important que le simple fait de respirer.
Pablo Neruda
Photo-Nathalie Roze -
tu sais que Neruda est une de mes référances...et quand tu lis ce poème tu comprends pourquoi !!! c'est un geant...j'ai même des enregistrement ou il lit lui même ses poèmes...
besos
tilk
le quotidien tue l'amour...
Il faudrait mettre cet enregistrement sur ton blog !
Bises
Très juste, mais il est parfis difficile d'échapper à l'habitude... nous sommes souvent prisonniers de nos vies
Amitiés
Il faut savoir inventer malgré les contraintes, se créer des bulles de liberté, des lichettes de nouveauté et les déguster comme un vin rare et merveilleux.
Je t'embrasse
Petite piqure de rappel
Mince, ça me fait penser que je n'ai pas fait mon rappel pour le tétanos....
bravo, quel talent, c'est trés bien écrit et je te félicite encore, continue... Nico, de Divines et Libertines, htpp://nicogarner.unblog.fr/