Assise à la terrasse d'un café. Ma robe est aussi légère
que l'instant. Il est de ces tissus mélodieux, de ces froissements délicats à peine perceptibles que le geste fait naître...
Au cœur, le besoin de ressentir et de provoquer en retour. Au corps, l'envie de nous.
Mes lèvres s'entrouvrent, j'ai la pépie !
Me revient un poème de Lucie Delarue Mardrus que j'avais publié il y a longtemps en lisant ton post. Un des plus beau que je connaisse sur le baiser :
Renverse-toi que je prenne ta bouche,Calice ouvert, rouge possession,
Et que ma langue où vit ma passion Entre tes dents s'insinue et te touche :
C'est une humide et molle profondeur,Douce à mourir, où je me perds et glisse ;
C'est un abîme intime, clos et lisse,Où mon désir s'enfonce jusqu'au coeur...
-Ah ! puisse aussi t'atteindre au plus sensible,Dans son ampleur et son savant détail,
Ce lent baiser, seule étreinte possible,Fait de silence et de tiède corail ;
Puissé-je voir enfin tomber ta tête Vaincue, à bout de sensualité,
Et détournant mes lèvres, te quitter,Laissant au moins ta bouche satisfaite !...