La place est fraîche malgré la canicule qui enrobe et fatigue depuis plusieurs jours. Le repas se termine. Il sera bientôt l’heure du feu d’artifice.
Une dizaine d’enfants jouent en attendant le spectacle. G…… les regarde et s’accroche à leurs rires. E…. les trouve trop bruyants, Il râle.
Elle lui demande de se décontracter et de profiter de l’instant.
D’un ton narquois, regard mauvais, il éructe une phrase. Coup de poing invisible lancé en pleine gueule. Peu importe les mots. Un de plus, un de trop !
Elle pourrait encore lui dire leur violence. Expliquer patiemment, cherchant dans son regard un soupçon de douceur.
En fait, lui revient une phrase: « On voudrait parfois être cannibale, pas pour le plaisir de dévorer tel ou tel mais pour le plaisir de le vomir »
Ce n’est plus une image, la nausée noue la gorge et la rend plus acide.
Silencieuse elle se dresse. Ce pourrait être un rêve, son corps et son esprit semblent déconnectés. Troublante sensation.
Et pourtant elle marche, s'éloignant de l'abîme en ressentant déjà l’impossible retour ….
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