Corps à Coeurs

Journées et soirées à travailler sans relâche, me voilà ivre de fatigue. Besoin de m'évader, de trouver une brèche. Je repense à ton corps lorsque je le chevauche, libre d'aller à mon allure. Lorsque je remue, bondis, m'agite des fesses. Lorsque je lance la gigue et le cri des ogresses. Ondoyante, pesant sur ton ventre, mains s'emparant de l'air puis s'abattant sur toi. C'est en pensant à toi que j'oublie mes contraintes.

Photo - Valmont -

Je n'ai pas trouvé le sommeil cette nuit. J'aurais voulu trouer les ténèbres pour te dire combien tu étais sur mes lèvres, et comment je te dévorais sans bruit ...

Photo -  Perry Gallagher - 

Entre deux sushis, je t'ai suçoté par tous les bouts. Tu m'as tourmenté de la langue. Je t'ai mordillé la tige. Ravis et voraces nous avons savouré ces bouquets salés sucrés. Et nos sucs, et nos sèves. Quels mélanges surprenants ! Entre deux sushis, le rosé était frais. Je t'ai bu à longs traits...

Minuit sonne 
Ah ! Le désir qui me tient !
Ce doux remue-ménage qui se produit par en dessous !
Du bout des doigts presser l'amande suave
Traquer la rumeur enfouie
Effleurer les sources

Juter !

Photo - Martin Kovalik -

Chercher à tâtons
Par les voies de l'instant, par les voies de l'instinct
Pour sortir des méandres d'une mémoire inquiète
Avoir besoin de l'autre pour trouver une issue
Le lui dire en confiance
Raconter ses peurs, à celui qui seul, peut les apaiser

Hôtel de nuit, lettres au néon. L'orage est passé , rinçant la terre et les feuillages. Si l'air était plus doux, j'irais me coucher dans l'herbe, j'irais te désirer sous l'arbre, te renverser sous mes paupières, étourdie et émue de t'imaginer dans l'ombre, les mains posées sur mes épaules et sur ma gorge déployée. Mais il fait froid ce soir, et tremblent  mes lèvres scellées par le désir de t'embrasser.

Photo - Christian Coigny -

Je viens d'entendre qu'une adaptation cinématographique de "l'élégance du hérisson "est en projet. J'ai adoré ce livre, j'attends ça avec impatience.
 

Je le citais dans un des premiers articles de ce blog il y a maintenant... presque deux ans. Envie de le remettre en billet aujourd'hui car rien n'a changé :

Je remercie toujours le sort de m'avoir accordé la chance de rencontrer un homme qui patiemment m'a fait regarder au-delà de moi-même...

Tu es toujours ma tasse de thé .Tu as « cette vertu extraordinaire d'introduire dans l'absurdité de nos vies une brèche d'harmonie sereine ».

« .../...C'est la première fois que je rencontre quelqu'un qui cherche les gens et qui voit au-delà..../...Nous ne voyons jamais au-delà de nos certitudes et, plus grave encore, nous avons renoncé à la rencontre, nous ne faisons que nous rencontrer nous même sans nous reconnaître dans ces miroirs permanents.../...Moi je supplie le sort de m'accorder la chance de voir au-delà de moi-même et de rencontrer quelqu'un. »

.../...Oui l'univers conspire à la vacuité, les âmes perdues pleurent la beauté, l'insignifiance nous encercle. Alors, buvons une tasse de thé. Le silence se fait, on entend le vent qui souffle dehors, les feuilles d'automne bruissent et s'envolent, le chat dort dans une chaude lumière.Et dans chaque gorgée, se sublime le temps »

Muriel Barbery

A demain ...

Un entre deux, un entre cuisses. Je saisis le pommelé de tes bourses tendues. Flagelle de la langue, suçote, ventouse. Pendant qu'aux antipodes tu humectes, masses, mordilles. On se lie et s'oublie, la forge des soupirs nous donnant le bon rythme. Emportée à goûter, je prends ton sexe en bouche. Il enfle et se distend entre dents et palais. Je sens glisser tes doigts vers mon antre sensible. Comme un lierre tu sinues par le curieux chemin. Tu glisses au plus profond pour y blottir la main.
Ondes par le dedans. Tournis des pulsions, émerveillement partagé, ventres qui tressaillent, nuit qui  chavire ...