Mannequin idéal, tête-de-turc du leurre,
Eternel Féminin ! … repasse tes fichus ;
Et viens sur mes genoux, quand je marquerai l’heure,
Me montrer comme on fait chez vous, anges déchus.
Sois pire, et fais pour nous la joie à la malheure,
Piaffe d’un pied léger dans les sentiers ardus.
Damne-toi, pure idole ! et ris ! et chante ! et pleure,
Amante ! Et meurs d’amour !… à nos moments perdus.
Fille de marbre ! en rut ! sois folâtre !… et pensive.
Maîtresse, chair de moi ! fais-toi vierge et lascive…
Féroce, sainte, et bête, en me cherchant un coeur…
Sois femelle de l’homme, et sers de Muse, ô femme,
Quand le poète brame en Ame, en Lame, en Flamme !
Puis – quand il ronflera – viens baiser ton vainqueur !
Tristan Corbière
Lol, Je t'avoue que le début me laisse perplexe aussi. Mais j'adore le rythme de ce texte, ses consonances.
Bises
vision et appel de l'homme
"ton vainqueur" qui dort pesamment semble un eu vaincu
Peut-être vaincu par la solitude et le manque d'amour.
Je t'embrasse Juliette
il y a du macho dans l'air tout de même....
besos
tilk
Oui mais je crois aussi beaucoup de désillusion de souffrance.