Pour combler mon attente

Te retrouver
T’étendre sous la pergola
Mon dieu ! Te baiser !
Ta verge entre mes doigts
Plonger dans ta raie brune
M’aboucher à ton intime
Allumer le brasier
Jusqu’à te faire lâcher !

Photo - Ostabrava -

Le pommeau lance un jet étroit fort et chaud. Massage de ma nuque fragile. Le poids des valises à laissé sa trace. Fermer les yeux, retrouver ton visage..… Nous marchons dans les rues, tu prends mon cou. Geste simple, instant furtif et rare qui m’apaise et m’émeut. L’eau s’écoule des épaules à mes fesses. Ce sont tes mains qui me caressent. Je colle mes seins à la paroi. Elle est fraîche. J’écarte les jambes, me cambre, sens les gouttes couler de ma raie à mon sexe. Ruissellements délicieux. Ce sont tes doigts qui font vibrer mes chairs. Étreinte chimérique et pourtant si sentie. Embrasse-moi ! Inonde-moi ! Je rapproche le jet de ma vulve. C’est ta queue que j’entoure. Je gémis, je soupire, et me noie avec toi dans un doux feu liquide ...

Paris avait un goût étrange sans toi. J'ai visité le musée du quai Branly. J'ai eu aussi un goût étrange. De beaux objets, oui.  Mais des trésors essaimés arrachés au contexte qui les a vu naître. Que reste t'il de leur valeur d’enseignement, de leur puissance évocatrice et symbolique ? Cette sculpture par exemple....

Statue protectrice placée à l'entrée d'un village de la région de Nias pour effrayer les ennemis.

Journées et soirées à travailler sans relâche, me voilà ivre de fatigue. Besoin de m'évader, de trouver une brèche. Je repense à ton corps lorsque je le chevauche, libre d'aller à mon allure. Lorsque je remue, bondis, m'agite des fesses. Lorsque je lance la gigue et le cri des ogresses. Ondoyante, pesant sur ton ventre, mains s'emparant de l'air puis s'abattant sur toi. C'est en pensant à toi que j'oublie mes contraintes.

Photo - Valmont -

Etau de chair qui enserre, caresse et glisse
Queue qui gonfle frotte et vibre
Jusqu'à jouir en saccades, jusqu'à jouir en cascades...

Hôtel de nuit, lettres au néon. L'orage est passé , rinçant la terre et les feuillages. Si l'air était plus doux, j'irais me coucher dans l'herbe, j'irais te désirer sous l'arbre, te renverser sous mes paupières, étourdie et émue de t'imaginer dans l'ombre, les mains posées sur mes épaules et sur ma gorge déployée. Mais il fait froid ce soir, et tremblent  mes lèvres scellées par le désir de t'embrasser.

Photo - Christian Coigny -

Flairer la trace, affouiller ta proie consentante,
attraper et laper le tissu humecté ...