J’aimerais te donner rendez-vous à l’une de ces terrasses des bords de Seine. Je parlerais bas, mon accent sonnerait tendrement. Je te dirais, de me
raconter ce qu’Elle a porté jusqu’ici. L’ébranlement des pins sous le vent du Maroc, les chemins de sable, l’ombre sous les tonnelles…
La neige est tombée dans la nuit, couvrant la terre et les feuillages. La route est devenue pour Elle impraticable.Elle est partie légère sur un rais de lumière …..
J’ai l’humeur badine, l’humeur aux équipées nocturnes, ludiques. L’humeur à fuir la réalité des choses avec leur sensible entrelacs. L’humeur à glisser sur la
pente, lâcher la bride, rouler carrosse ! L’humeur à l'étalement sensuel.
Bon sang ! Qu’il y ait des traques et du spectacle !
Montpellier 15 Novembre 2007. L’avion décolle. Je reste clouée au sol, triste. J’ai peur que l’histoire s’arrête. Trouver de quoi le surprendre,
encore ! Maintenir l’exaltation sans laquelle, je le crois la relation s’étiolera. Comment l’idée d’un blog a pu me venir ? Je n’en sais rien. Le monde virtuel étant pour moi complètement
inconnu. Mais bon, voilà comment quelques jours après naissait Corps à Cœurs. Les premiers billets étaient principalement des copier coller de nos mails. Ceux d’avant la première rencontre. (Huit
mois d’échanges pendant lesquels je n’avais même pas osé envoyer une photo. Juste quelques morceaux de moi. J’appelais ça le puzzle.) Ceux d’après cette première rencontre. (Rendez-vous
avait été pris en gare d’Avignon. J’étais encore la femme sans visage. Emotion, émotion…)Il a adoré, j’ai donc continué en y prenant aussi
beaucoup de plaisirs et en me surprenant moi-même. Trois ans, déjà ?!....
Le temps enfin de cheminer en soi, dans l'interrogation la plus intime.
Caresse-moi longtemps,
Il embrassa où il voulut. Vorace, inquisiteur il ne renonça à aucun de ses mets favoris.
Petits messages