Les circonstances nous sont contraires Monsieur. Elles nous seront à nouveau favorables. Bien sur nous saisirons
ce qui pourra s’offrir. En attendant j’ai faim de nous, et jamais je n’oublie nos ébats. Envie de nos parlottes et de nos jeux.
Tes caresses….Ton regard aiguisé par le désir….Ta bouche qui prend….Vraiment !
Travailler, travailler sans relache. J'en ai marre, le temps est compacté. Je voudrais m'échapper pour te retrouver. Laisser ce monde organisé,
rentrer dans le flou. M'amuser, jouer enfin.
Il me suffirait là de baiser tes paupières pour trembler de plaisir.
Je voudrais convulser,
Je voudrais chavirer.
Je voudrais que tu viennes là, gouter le sel qui filtre.
J'ai mis longtemps à fermer les yeux. Je repensais à ces quelques heures que des mois et des années ne vaudront jamais. A ces instants dérobés à l'insignifiant dans
l'oubli des usages communs. A cette atmosphère où enfin l'un avec l'autre nous nous éprouvons dans nos chairs. A cet état charnel où la satiété est un luxe.
Absorbé d’humeur fantomatique, àmi-chemin d’une balade en l’air, une nuit comme les
autres.Sous une pleine lune, une lumière, une âme sensible solaire et
solitaire apparait comme l’éclair.Et soudain j’me dissous, soudain j’imagine
une vie sans spleen, est-ce vraiment un crime ?Un bonheur irréel,
un mélange idéal infiniment subtil m’envahit et m’enflamme.Est-ce que tu sens ceque j’ressens quand je respire ?Est-ce que tu sens l’élixir ?Est-ce que tu sens ?
Ce chaos de miel et de cannelle, de jasmin, de narcisse narcotique
réapparaît comme un tonnerre.Et soudain je deviens fou, soudain j’imagine
une mort sans spleen, une envie de crime, un désir un peu fou, une
insidieuse ivresse infiniment sublime m’envahit et m’enflamme.Est-ce que tu sens ceque j’ressens quand je respire
?Est-ce que tu sens l’élixir ?Est-ce que tu sens ?
Ton âme et ton parfum , les garder pour toujours...une larme peut
suffire...que vais-je devenir ? L’essence de ta vie... Est-ce que tu sens
?
Te contempler, me nourrir de tes gestes et de tes expressions. Capter tes yeux mi-clos, soupirer, saisir tes couilles, les presser. Empoigner ton membre, l'enrober
de la langue. Sentir tes mains dans mes cheveux et sur ma nuque flechissante.Ma bouche et mon nez dans tes chairs , tout
prendre....
Souvent je pense à toi et parfois je m'y vautre. C'est un moment secret. Je me roule dans le lit de la mémoire et je me branle dans ta pensée. Je sens ton poids sur
moi, ton bassin qui va et vient, tes poussées et tes mains. Ta bouche qui flâne qui surgit et dévore.
Et ainsi soumise à mes songes vécus je gémis doucement cherchant tes doigts complices…
J’erre, et la faim me tient mon Amour. Celle de m’abandonner à nos appétits, à nos agapes vicieuses. Sans faire la fine bouche, sans invoquer les
bonnes manières, sans prétendre ne pas manger de ce pain-là, ce pain volé.
Calmer l’appel du ventre, se gaver par toutes les issues….
Petits messages